L’OPA de BBVA sur Sabadell, en Espagne, et la montée d’UniCredit chez Commerzbank, en Allemagne, relancent l’idée de grandes manœuvres dans le secteur en Europe. Mais les obstacles restent nombreux.
L’assaut éclair d’Andrea Orcel, le PDG de la banque italienne UniCredit, qui a acquis en une dizaine de jours 21 % de l’allemande Commerzbank, augure-t-il de grandes manœuvres dans le secteur bancaire européen ? Bruxelles l’appelle en tout cas de ses vœux, comme l’a encore plaidé l’ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi dans son récent rapport. Le secteur reste en effet très fragmenté, avec quelque 4 886 banques sur le Vieux continent en 2024, selon Statista. Conséquence : la finance européenne manque de puissance de feu. (…)
Un point de blocage fort pour le rachat de banques de détail : « Les synergies sont réduites car les banques de détail ne proposent pas les mêmes produits, ne travaillent pas sur les mêmes outils informatiques, n’obéissent pas à la même fiscalité, et sont limitées par la faible mobilité des capitaux », énumère Nicolas Darbo, spécialiste des services financiers à Accuracy. Contrairement aux métiers plus industrialisés de la banque – la banque privée, le leasing, ou la banque d’investissement, plus faciles à intégrer entre pays.
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