La hausse des taux de la BCE désespère les banques françaises – Challenges

Contraints par la réglementation des livrets d’épargne et les crédits à taux fixe, les grands réseaux français des banques de détail n’arrivent pas à amortir la politique de hausse de la BCE.

Prêts immobiliers à l’arrêt, coûts de financement qui explosent, obligation de mieux rémunérer les livrets A… La politique de hausse des taux d’intérêt menée par la Banque centrale européenne (BCE) a de terribles effets sur les résultats des banques de détail françaises. A la Société générale, le résultat net part du groupe pour la banque de détail a été plus que divisé par deux (-56%) sur les neuf premiers mois de l’année, par rapport à 2022. Côté BNP Paribas, c’est même -12,6% (998 millions d’euros).

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Comment expliquer ce paradoxe? Le mécanisme est désormais connu. D’abord, l’exception française du livret A et autres formes d’épargne réglementée, qui n’existent nulle part ailleurs. “Le bilan des banques françaises [et majoritairement BPCE et La Banque postale] présente au passif beaucoup d’épargne réglementée – comme le livret A, le plan épargne logement – dont les taux sont définis par l’Etat, et qui croissent aujourd’hui, souligne Nicolas Darbo, associé spécialiste des banques à Accuracy. Elles doivent donc servir des taux d’intérêt plus importants à leurs clients, tout en empruntant plus cher à la BCE.”

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