C’est une tendance de marché : depuis début 2009, les garanties de passif reprennent de l’importance dans les négociations. Les acquéreurs recherchent des instruments protecteurs, qu’ils n’hésitent d’ailleurs plus à mettre en oeuvre. Même si ces filets de sécurité ne sont pas exempts de failles.
… Au moment des années fastes du private equity, en 2006 et en 2007. “A cette époque, les vendeurs donnaient le ton en matière de rapprochements d’entreprises, se rappelle Nicolas Barsalou, associé chez Accuracy. “Dans la plupart des cas, ils n’avaient pas de mal à se délester de leur société, étant donné que les candidats étaient plus nombreux, car notamment soutenus par un accès beaucoup plus facile aux financements bancaire. De ce fait, les cédant s’estimaient suffisamment en position de force pour refuser aux acquéreurs des garanties de passif qui leur auraient été trop défavorables dans les contrats d’acquisition.”
Rapports de forces rééquilibrés… Bien souvent l’acheteur cherche surtout à inclure de tel filets de sécurité dans un contrat, tout simplement parce que la transaction a peu de chances d’être conclue, en leur absence. “Par exemple, un fonds de LBO cherchera à en obtenir, ne serait-ce que pour obtenir le feu vert des comités de crédit des établissements prêteurs – qui cherchent à se protéger des risques le plus possible – pour une dette senior”, illustre Damien Gros, également associé chez Accuracy.