Capital Finance – Seule une acquisition sur quatre touche à son terme dans les Bric
Est-il plus aisé de mener une fusion-acquisition en Europe ou dans les Bric ? La réponse n’est pas aussi nette, dans les faits. Les mêmes types d’obstacles peuvent surgir, dans l’une ou l’autre des zones.
…Chine, Inde puis Brésil… Cette zone se caractérise toujours par de la croissance… contrairement à l’Europe, qui n’est pas exclue du champ d’investigation des prédateurs potentiels. “En Espagne, des concurrents étrangers pourraient venir à la rescousse de grands groupes ou de PME sous-capitalisés”, considère Eduard Saura, managing partner d’Accuracy à Madrid.
En Allemagne, les banques locales devenues plus restrictives, poussent les “Mittelstand” vers des partenariats industriels, afin de financer la relance de l’activité.
Différence culturelle. Mais où que soit effectué le deal, le risque d’échec reste important. Selon l’expérience d’Accuracy en Italie, l’investisseur doit tenir compte de cette dimension familiale : il ne pourra pas compter sur un management indépendant du propriétaire pour continuer juste après l’acquisition.
Chiffres flous. L’autre grande difficulté citée pour les Bric concerne le flou sur les informations chiffrées. “Dans le processus de vente des entreprises en redressement, on constate très souvent un manque de préparation qui ébranle fortement la confiance des investisseurs, notamment des étrangers, commente David Cayet d’Accuracy en Allemagne. Il faut alors faire preuve de patience et approfondir ses due diligences”.